Dans la première optique, la plus hasardeuse, il s'agit de chercher à repérer des émotions et dans la seconde, de rechercher la vigilance corporelle.
Pourquoi on ne parvient pas à décoder la tromperie en recherchent à repérer des émotions ?
Au départ. le gros bon sens porte à croire qu'une personne menteuse est mal à l'aise. Or le comportement observé traduit généralement exactement le contraire (Kassin et al, 2004) ). Le menteur sait que s'il a l'air mal à l'aise il sera pris pour un menteur. La seule chose sur laquelle il se concentre. c'est d'avoir l'air sûr de lui. Alors que la personne qui dit la vérité, elle, ne pense pas à tout ça, si bien que si dans la vie de tous les jours, elle est plutôt pataude ou empruntée, elle va avoir l'air d'une menteuse.
Dans l'optique de ce même gros bon sens, on pense que le menteur ne regarde pas dans les yeux, alors qu'en fait il regarde davantage fixement son interlocuteur que celui qui dit la vérité ! (Kassin et Fong, 1999)
Le menteur sait que s'il ne regarde pas son interlocuteur et doute de ce qu'il dit, il risquera d'être démasqué, alors que la personne qui dit la vérité ne se pose pas toutes ces questions, et pour peu qu'elle soit introvertie, va avoir tendance à être prise pour une menteuse (Porter et Brinke, 2010).