Faire la sieste pour faire progresser la recherche


Savez-vous que placés en position couchée, nous cessons de faire travailler certaines zones de l’hémisphère gauche normalement stimulées par la colère, et que la colère s'atténue. Ces zones sont situées dans le cortex frontal gauche. (1)
Cette observation présente plusieurs intérêts. La première est de nous permettre de comprendre que le siège des émotions négatives ne se situe pas dans l’hémisphère droit , comme auraient tendance à le dire Richard Davidson et Paul Ekman (2).
En synergologie il apparait assez évident que des émotions positives sont générées depuis l’hémisphère droit, cela semble être le cas notamment de tous les états amoureux, et de manière plus générale des états lascifs positifs hypotoniques. A ce titre la synergologie se rapproche davantage de théories (3) refusant d'enfermer les émotions dans un siège cérébral .
L’autre intérêt de la découverte d’Harmon Jones est intellectuellement encore plus stimulant. Elle permet de comprendre que le cerveau moteur est précurseur d'activités cérébrales émotionnelles qui ne se sont pas encore produites mais qu’il est déjà possible d’observer !
Dans le cas décrit, il est possible en regardant la personne couchée de dire que sa colère est en train de s’estomper alors qu’elle, elle n’en n’a pas encore conscience !

 

Vous l’aurez bien compris un synergologue n’a pas de compétences spécifique pour parler du siège cérébral des émotions, mais il peut entrer en revanche en force de proposition lorsqu’il s’agit d’observer les émotions. Car à partir de la partie du visage ou du corps mise en mouvement, il est toujours possible de revenir à l’hémisphère cérébral impliqué.

Avouez que de telles observations devraient nous donner le désir de faire attention davantage à notre interlocuteur et décupler nos capacités d’attention et d’écoute…

(1) Harmon Jones E., Peterson. C., Supine body position reduces neural responses to anger evocation, Psychological Science, vol 20., p.1209, 2009
(2) Davidson, RJ., Ekman, P., Saron, C.D., Senulis, J.A. et Friesen, W.V. (1990). Approach withdrawal and cerebral asymetry : Emotional expression and brain physiology. Journal of personnality and social psychology, 58, 330-341.
(3) Derryberry, D. et Tucker, D.M. (1992). Neural Mechanisms of Emotion. Journal of Consulting and Clinical Psychology, 60(2), 329-338

2 réflexions au sujet de « Faire la sieste pour faire progresser la recherche »

  1. Anonymous

    Une énorme partie de la synergologie est quant même basée sur la méthodologie de la latéralité sachant que hém. droit=émotion et gauche=cognition/contrôle (inversion sur le corps), or là vous rejetez cette vulgarisation sur Ekman alors quant parallèle la synergologie se vante d’avoir trouvé la latéralité des émotions sur le visage alors que lui ne l’a pas fait (vrai émotion sur le côté gauche, ce qui devient faux à la vue de votre nouveau post)…

  2. Romain

    Peut-être n’êtes vous pas croyant, mais je me permets de vous signaler ce petit détail historique :
    Savez-vous ce que conseillait le prophète de l’Islam aux personnes qui étaient très colériques et qui cherchaient un moyen d’estomper leur colère dans les moments critiques ?

    De se mettre immédiatement en position allongée ! et de plus sur le côté.

    Ceci est un hadith authentique rapporté par une chaine de transmetteurs reconnus.

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